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En 2050, 70% de la population mondiale sera citadine selon le rapport du Conseil économique et social des Nations Unies. En 2013, 80% des déchets ont été brûlés, 4% enfouis et seulement 16% ont été recyclés à Paris selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME). En prévoyant un allongement de la durée de vie et de garantie des produits, la loi sur la Consommation du 17 mars 2014 s’inscrivait déjà comme une première tentative de gestion des déchets.

Les objectifs de la directive européenne du 19 novembre 2018 sont ambitieux: 50% des déchets ménagers devront être réemployés ou recyclés en 2020. Transposée par la loi Grenelle II, les objectifs ont été revus à la hausse par la loi de Transition énergétique de 2015. 65% des déchets devront ainsi être revalorisés pour 2025 afin de “lutter contre les gaspillages et promouvoir l’économie circulaire”.

Pour répondre à ces objectifs, le plan économie circulaire adopté en 2017 par la Ville de Paris respecte son engagement à travers la mise en place du dispositif “Re-fabriquer à Paris”.

Qu’est-ce que le dispositif “Re-fabriquer à Paris”? Il s’agit de la mise en place de points de collecte pour les objets et matériaux dont les Parisiens ne veulent plus. Détournés de l’enfouissement ou de l’incinération, les ateliers collectifs de réparation et de reconditionnement prévoient le réemploi des matériaux. 2 types de “recycleries” existent: les généralistes recueillant tout type d’objets, et les spécilisées selon les flux (ex: recycage de vélos, de textile,…). 8 millions d’euros sont affectés en 2018 pour la mise en place du plan économie circulaire, ce qui permettra la création de 20 ressourceries dans Paris, l’objectif fixé étant une par arrondissement. Après l’étude du premier bilan au Conseil de Paris de novembre 2018, la 2e feuille de route adoptée confirme cette trajectoire.

A quoi sert le projet “Re-fabriquer à Paris”? En premier lieu, à la réutilisation des outils et matériaux, au développement du lien social à travers l’organisation des ateliers de réparation. La création d’emplois figure parmi les enjeux majeurs de l’économie circulaire. A ce titre, on estimait le nombre d’emplois liés à ce secteur à 66 500 “équivalent temps plein”, ce qui représente 2,9% des emplois sur le territoire parisien en 2016. Ce projet a donc vocation à créer des emplois non délocalisables. Enfin, la mise en place d’espaces de recherche réunissant des professionnels (designers, ingénieurs,…) autour du recyclage local est envisagé comme un moyen de pérennisation du projet.

MOGED

[ECONOCIR]

Source: Recyclage à Paris : Point sur les objectifs du plan économie circulaire pour 2020